Les préparatifs
Glou est assit sur un tonnelet et à moitié avachi sur le bar en compagnie de Phyloctète qui vient tout juste d’arrivé au milieu de l’escalier. Glou est un nain de stature moyenne légèrement ventripotent. Il arbore une tignasse noire et des sourcils broussailleux que cache des yeux gris vifs et pénétrants. Quand à sa barbe, elle recèle de toutes les merveilles qui ont fini dans son estomac de gourmet émérite pour tout ce qui concerne les alcools du plus simple, au plus exquis .Glou est arrivé il y a deux semaines avec la ferme intention de réaliser son rêve. Il souhaite d’ouvrir une taverne qui allie une ambiance bon enfant et un lieu de commerce influent.
Pour s’aguerrir de cette grandiose aventure, il est secondé par un minotaure qui se nomme Phyloctète. Phyloctète est un minotaure qui est issu des abysses. Ses parents se sont enfuit lorsqu’ils ont sur que sa mère était en ceinte. Il est en proie à une fuite continuel afin de ne pas être rattraper par son passé. Il a rencontré Glou lors d’une de ses cavales. Glou l’a pris sous son aile afin de lui permettre de se régulariser et de retrouver une vie de gentil homme.
Une touffe de cheveux noirs remue sur le comptoir. Les habits qui la suie s’exécutent en des mouvements lents et singuliers. Puis un râle, enjambe la barrière d’une de ces trop nombreuses soirées arrosées. Puis la voie caverneuse de Glou s’intensifia pour former des mots pâteux.
- Phyl. J’aimerais que l’on fasse l’inventaire de ce qui nous reste à faire. L’auberge doit être prête pour la fête.
Une à une les marches de l’escalier grincent. Le cadre de porte dévoila une force de la nature de plus de deux mètre dix pour plus de cent kilo de muscle. La sale principale sembla se rapetisser sous la masse qui venait d’apparaitre dans le cadre de porte. Lorsque Glou acheva sa phrase, un silence irréel planait dans la pièce. Ce n’est qu’après plusieurs secondes que Phyloctète réalisa que Glou s’adressait à lui.
– Salut boss, tu peux répéter ?
La voix du minotaure s’infiltra jusque dans les tréfonds de l’épouvantaille encore prostré sur le bar. Puis une main molle et incertaine vint masser les tempes de ce dernier. Les travailleurs qui remettent sont cerveau en état travaillent un peu trop fort.
– Je t’ai dit que … j’aimerais que l’on fasse … l’inventaire de ce qui nous reste à faire.
– Ouais. … Si tu veux. Comme ca on pourra organiser la journée.
L’épouventaille pris enfin forme naine. Glou se leva précipitamment en se dirigeant vers l’arrière boutique. Puis il se ravisa pour revenir s’asseoir. D’une petite respiration qui ponctue chaque mot, Glou reprend.
– Bon, pour, aujourd’hui, une légère déglutition lui permis de finir la phrase, nous devons aller chercher les tables, les chaises de bar et de table, ainsi que les chopes (Phyloctète opine du chef). Par contre, il nous faudra un décorateur.
– Et boss je ne t’avais pas dit que j’ai des rudiments en la matière ?
– Non mais heureux que tu me le fasses savoir. Tu iras chercher de la peinture et tout ce qu’il faut pour que tu me fasses paraître cet établissement plus accueillant.
– Ça ne va pas être trop difficile ca ! Mais quelle impression veux-tu donner aux clients quand ils viennent ?
– Quelle question ! Le bien-être, le repos, l’envie d’aventure et de pays lointain ! Glou s’emportait quand il s’agissait d’aventure, de découverte et d’exotisme. Glou est un aventurier dans le plus large sans du terme. Lorsque la discussion effleure le sujet, ses yeux flamboient et sa voix devient chaude donnant un aperçu de la personne que Glou devait être, quand il ne buvait pas. Enfin c’est l’impression que lui donnait Glou. Mais Phyloctète ne pouvait en jurer. Il ne l’a jamais vu de sang froid depuis les cinq ans qu’ils ont partagées sur les routes. La seule chose qu’il savait réellement de son ancienne vie était qu’il avait une femme et une fillette qui devrait approcher de la décennie.
– Ok boss, je te fais un croquis vite fait et tu me dis ce que tu en penses.
Glou, comme à son habitude, avait vergogne de devoir réveiller Kadage. Pourtant, il se décida d’aller la réveiller en tapant à la porte. Ce qu’il fit en l’appelant.
Quelques minutes plus tard, un mirage apparait à la porte, descend l’escalier la tête encore embrumée dans ses rêves.
– Oui Glou que puis-je faire pour te faire plaisir ?
Glou frissonna au moment ou il entendit ces quelques mots. Décidément son cœur ne voulait pas le ménager. Tomber amoureux de la personne la moins indiquée, pour une personne qui est passé par la perte de toute sa famille dans un tragique accident. C’est bien de tombée amoureux d’une méduse. De sa plus belle voix matinale, Glou lui susurra les quelques mots qui affluaient.
– Oh Kadage, ma chère Kadage! Puis-je compter sur toi pour aller au camp de bucherons afin de réceptionner la commande que j’ai effectuée il y a une semaine ?
– Oui mon chhou, et qui dois je demandé une fois sur place ?